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par Willy654
ans
#254902
Bonjour,
Nouveau sur ce forum mais plus vierge depuis déjà 13 ans. Qu'est ce que je fais là alors ? Rembobinons :

J'ai vécu une enfance normale. Ma vie a commencé à mal tourner vers mon adolescence, subissant un harcèlement au collège et au lycée assez marqué. Je n'ai eu aucun ami dans la vie réelle à cette période de ma vie pendant environ 4 ans (genre aucun). Je me suis alors tourné vers internet et y passait le plus clair de mon temps ça m'a bien aidé.
Je passe alors le bac et ai à cette époque quelques relations sociales amicales mais sans plus (je n'en ai gardé aucune de cette période).
Bien sûr côté fille rien, je n'avais même pas de potes filles. Jamais embrassé, rien. Je n'en ressentais pas encore le besoin. Je voulais juste « tirer mon coup » pour savoir ce que c'était, être dans la norme et pouvoir répondre « oui je l'ai déjà fait » en société et ainsi éluder les questions suivantes.

Je me pose pas mal de questions sur ma propre sexualité : hétéro ou homo ? Je ne suis attiré par personne.

Les études supérieures arrivent. Je me mets en coloc avec 3 autres personnes.
Un jour où je rentre après une vodka de trop vers 4h du matin je me rends compte qu'une soirée à eu lieu chez moi mais bon déjà finit. Je vais dans ma chambre et une fille que je connais vaguement se trouve dans mon lit. Je commence à râler car je voulais aller me coucher et sors le matelas de secours du placard. J'entends la fille rigoler pendant que je cherche et elle me dit : « non mais viens avec moi ». Petit matelas une place, je me dis que mon jour est là. On commence à se tripoter, assez longuement. Elle n'est pas très sobre non plus j'ai l'impression. Arrive le moment fatidique, je lui dis que c'est ma première fois avec humilité. Elle rigole, se lève se rhabille et dit qu'elle rentre chez elle en rigolant (il devait être 8h du matin).
Elle venait souvent chez nous et en la revoyant je lui demande pourquoi et elle me répond : « La première fois c'est spéciale, fais le avec quelqu'un que tu aimes vraiment ». OK, je le prends un peu moins mal du coup.

Peu de temps après, pour les vacances, je rentre dans ma famille et je parle de ma non sexualité avec un groupe de pote mixte. C'est à ce moment qu'une fille que je n'ai vu que 3 ou 4 fois me dit : « Ah bon ? Mais c'est horrible pour toi ! T'es dispo quand pour qu'on fixe ce problème ? ». Rendez-vous est pris pour le mardi suivant. Je passe la chercher, et on finit à l'hôtel.
On est aller droit au but sans détour. Je me suis fait bien suer. Dans ma tête je me disais au moins ça sera passé et je n'aurais plus à m'en soucier. L'acte finit elle me dit qu'elle doute que ce soit ma première fois car j'ai su quoi faire sans trop douter. Je ne l'écoutais plus trop, dans ma tête je me disais "ça doit être une preuve que je suis gay, je me suis juste emmerdé".

Bref, 22 ans le cap est passé. Ça me soulage d'un certain côté, la pression social redescends d'un coup. Mais j'en ressors avec pas mal de question. Puis ça finit par se tasser.

Je comprends, que je ne souhaite pas de relation, je m'en fiche juste. Et il ne se passe rien du tout (même pas d'approche romantique ou quoi) pendant 8 ans.

J'ai 30 ans. En sortant d'une soirée avec deux amis(fille et garçon) ils me demandent de dormir chez moi car j'habite proche. La fille me saute alors dessus et me fait l'amour devant mon pote pendant que je suis dans un état comateux mais encore un peu conscient. J'apprécie, la fille est pas mal, elle me plait bien. On remet ça le lendemain matin.
Tout le monde rentre chez soi. Je reçois alors des messages de mes deux potes. La fille veut qu'on soit en couple et le mec aimerait me faire l'amour car il adore mon corps.
Je dis oui au mec pour essayer et je propose à la fille de d'abord être sex friend. Les deux acceptent (et sont au courant que je vois les deux).
Je revois la fille mais elle s'avère être érotomane et je prends la fuite. Le mec est beaucoup plus décontracté et cherche juste à baiser pour passer le temps. On commence à se voir de manière régulière pendant 4 ans.

Puis je change de ville et pars à 500km. Rien pendant 3 ans.

Puis d'un coup un déclic, j'ai l'impression de devenir adolescent à 33 ans. Je commence à regarder des gens dans la rue, dans le bus et à avoir des envies sexuelles. Je commence à regarder comment je m'habille (je n'avais même pas conscience de m'habiller avant). Bref, l'impression de m'autoriser à être moi, à avoir un corps.

Je me mets alors sur une application, je parle avec 4 ou 5 personnes. J'en vois une, et ça fait un an qu'on est ensemble.

Bref, pourquoi je suis là aujourd'hui ? Je vis maintenant avec un profond malaise. J'aurais aimé être un adolescent normal. Quand les relations ne m'intéressaient pas je ne sais pas si c'est parce que je ne voulais pas ou si je m'étais fait une raison.
J'aurais avoir des amis et des sentiments en étant plus jeune : vivre le doute, être dans le même lit que quelqu'un mais timide, tenir une main en tremblant. Tout ceci ne m'arrivera jamais et ce n'est pas rattrapable.

Bref, voilà. Après un an avec mon copain, je traverse une grosse phase de doute et je vous lis beaucoup et je me sens toujours VT et je le serais toujours.

Merci de m'avoir lu. J'ai divisé la longueur par 3 pour essayer de garder des gens ^^.
Nectaris, Alexandra aime ça
par Jean
Homme de 33 ans non vierge
#254911
De mon point de vue, en ayant fait la première fois à 22 ans tu n'es même pas VT. C'est un peu au dela de la médiane mai ça reste très commun comme age pour une première fois.

Concernant les longue périodes d'abstinence entre relation, oui j'ai l'impression que le sentiment d'inexpérience revient après quelques années. Moi par exemple j'ai beau avoir eu une partenaire sexuelle pendant quelques années, la après 3 ans d'abstinence j'ai l'impression de me retrouver dans la même situation psychologique que quand j'étais VT
Kayaka aime ça
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par Nectaris
Homme de 33 ans vierge
#254916
Bienvenue chez nous :wink:

On dirait que tu traines encore le traumatisme et le vide affectif subit pendant l'adolescence. Pour l'avoir vécu aussi, c'est en effet long et difficile à dépasser. Je bataille encore contre mes vieux démons parfois... L'important c'est de te construire un nouveau "récit" de vie qui ne soit plus dicté par l'amertume et les regrets du passé et apprendre à en faire le deuil petit à petit en trouvant ce qui te réussit dans ta vie d'aujourd'hui. Malgré tes relations tu ne parle pas d'amour ou d'affection, comme si c'était quelque chose que tu avais longtemps enterré et qui ne ressurgissait que maintenant. Est ce toujours le cas dans ta relation actuelle ou arrives tu à vraiment aimer ton copain ?
par Kayaka
Femme de 24 ans vierge
#254920
L’exclusion sociale quelque chose de courant chez les VT.. même si effectivement 22 est dans  la « norme ». J’avais lu une étude une fois qui disait que la vraie VT était à partir de 25ans et qu’1/3 des 20-24ans déclaraient anonymement être encore vierge !

Me concernant j’ai rouler mes premières galoches direct en sous~vêtements à 20ans..
par Willy654
ans
#254926
J'entends vos remarques. Je voudrais nuancer cependant.

Il y a sur ce forum plusieurs personnes qui ont en dessous de 25 ans et ils se sentent donc VT eux aussi.
En lisant les messages de ces gens, c'est les même réflexions que moi à l'époque : l'impression que cela ne changera pas, jamais.
C'est pas genre, je flirte mais j'ai pas fait ma première fois. À cette époque je n'avais aucune occasion. La fille qui m'attend dans mon lit et ma première fois sont à 1 mois d'intervalle, avant ça : rien. Je n'avais jamais embrassé, jamais tenu la main d'une fille, rien. Dans ma tête j'étais donc VT, voué à mourir seul.

Et puis ma première fois entre nous c'est un pic de Dirac, 8 ans avant l'occasion suivante. Et dans ces 8 ans rien. Je n'ai jamais flirté, embrassé, me suis rapproché de quelqu'un.

Beaucoup de gens ici qui sont toujours vierges et attendent leur première fois, pensent que cela va décoincer quelque chose. J'y croyais aussi. Et ça a été un peu la douche froide. Ça joue aussi dans ma sensation de VT.

Imaginez, j'ai 29 ans, j'ai eu une relation sans aucune émotion, et rien à l'horizon. Je me vois finir ma vie seul. Certains me rétorqueront que beaucoup ici n'ont même pas eu cette chance. Je le conçois et le comprend, mais ça ne change au final pas grand chose. Je ne me sentais toujours pas aimé et toujours pas "accessible".

Pas rapport à l'absence de romantisme, oui, j'ai toujours du mal à avoir des sentiments. Et j'ai l'impression de ne pas en avoir réellement eu encore.
Kayaka aime ça
par Alexandra
Femme de 40 ans vierge
#255034
Bonjour Willy654,

J'aime bien ta manière d'écrire, j'aurais bien lu trois fois plus.

Finalement, il est moins question de virginité que d'amour non? puisque ta virginité tu l'as perdue "dans les temps" si j'ose dire. Est-ce que tu aimerais vraiment être amoureux ou est-ce que ça te fait peur ou les deux ?

Je ne sais pas pourquoi les gens associent automatiquement "crever seul" au célibat. Je m'en refais la remarque parce que ça revient régulièrement, comme si seul le couple était une réponse à l'isolement affectif. On peut choisir et se créer d'autre modèle d'association. J'ai mentionné sur un autre topic comme une plaisanterie un projet d'EHPAD autogéré pour célibataires endurcis et VT, mais ce n'est pas exactement une blague en ce qui me concerne et je ne trouve pas que ce soit forcément triste. Penser à sa fin, je suppose que ça nous vient à tous, mais la seule fin heureuse ce ne peut pas être seulement le modèle couple avec enfants!? Même si cela peut tout à fait être le modèle qu'on poursuit si cela dont on a envie.