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par Mystique
Femme de 30 ans vierge
#256391
Et Mellow, par rapport à ta réponse, je pense que si tu es en paix avec ta manière de gérer les choses, c'est vraiment l'essentiel :)

Dans la même veine, je me suis rendue compte que je suis super rationnelle quand il s'agit de choisir ou d'éliminer un partenaire potentiel, et je me demande si cela ne nuit pas au choix amoureux dans la mesure où ca ne laisse pas beaucoup de place à l'intuition ?

Par ex, j'ai des standards largement plus élevés en matière de relation amoureuse : la stabilité financière, émotionnelle, l'absence d'addiction sont des critères stricts pour moi alors que je suis loin d'exiger la même chose en amitié.
On peut se demander si l'amour, justement, ce n'est pas sensé être le fait d'accepter quelqu'un comme il est, avec ses travers ?
D'autant que des travers, on en a tous. Et tout le monde mérite, je pense, d'être aimé.

Et je suis en train de me demander mon processus de choix n'est pas élitiste, chose que j'ai tendance à dénoncer par ailleurs :(
Bon dans le fond, je crois que c'est juste pour me protéger dans la mesure où les enjeux sont différents dans une relation amoureuse et que j'ai très peur de me retrouver à devoir prendre en charge une autre personne :sweat_smile:

Mes amies, à contrario, aiment bien les "âmes torturées" (ce sont leurs mots) et n'ont aucun problème à sortir et à nourrir des sentiments sincères pour des personnes qu'elles qualifient elles-même d'instables (consommation d'alcool élevée, consommation de cocaine occasionnelle, chômage ...).
Ce sont des profils qui n'auraient absolument pas retenu mon attention.

Bref

Est-ce que ça fait de moi une personne fermée d'esprit, qui ne comprend pas ce que c'est que de réellement aimer quelqu'un ?
Est-ce que je devrais élargir mes horizons ?
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#256392
C'est compréhensible d'avoir peur de certains profils ; on a souvent suffisamment de problèmes pour en rajouter d'autres, qui pourraient aller jusqu'à précipiter la fin de la relation.

Mais creuser un peu, permet souvent de voir que la situation n'est pas si décourageante. Certaines addictions sont peut-être un sujet plus sensible, mais d'aucuns essaient de s'en sortir, et être au chômage ne veut pas dire grand-chose, tout le monde peut s'y retrouver un jour, il y a des chômeurs qui ont très envie de retrouver rapidement, et toutes leurs chances que cela se produise, voire qui sont plus ou moins friqués.

Aussi, ce n'est pas parce qu'on est au chômage ou RSA, qu'on perd de l'argent tous les mois ou qu'on est forcément susceptible d'avoir besoin de toi. Si t'interroges quelqu'un comme moi, genre j'ai de quoi me prendre un appart demain, le RSA propriétaire m'aurait suffi ; pour vivre dans un logement social, le RSA tout court m'aurait suffi (d'ailleurs je pourrais m'en passer même si je le touchais, niveau activité j'ai un plan B). Avec mes petits revenus, je ferais certainement fuir pas mal de femmes alors que pourtant, je ne leur demanderais jamais rien. Après, je sais bien que certain(e)s comptent sur l'autre pour leur apporter un confort supplémentaire, mais là soyons honnêtes, il s'agit moins d'avoir peur de devoir aider X, que d'être soi-même pas si indépendant(e).

(PS: lorsque je dis que le montant du RSA m'aurait suffi, c'est relatif évidemment, mais au pire il y a moyen de rajouter un peu sans avoir d'entreprise)
par Mystique
Femme de 30 ans vierge
#256406
Merci Azrael pour la nuance que tu as apporté :)

Typiquement, je suis vraiment de la même opinion concernant le chômage. C'est loin d'être noir ou blanc.
Je tiens à préciser que je ne souhaite absolument pas stigmatiser les personnes au chômage ou au RSA, loin de là ...
Et je trouve révoltantes les politiques de ces dernières années qui ont durci les règles de l'assurance chômage etc ...
par Mellow
Femme de 36 ans vierge
#256414
Lux, tiens-nous au courant de la suite... essaye de te donner une chance (casser le cercle vicieux) car il en va de ton intérêt.

Mystique a écrit : 21 janv. 2024, 14:35 Et Mellow, par rapport à ta réponse, je pense que si tu es en paix avec ta manière de gérer les choses, c'est vraiment l'essentiel :)
Exactement, je suis en paix avec ça. Je ne culpabilise pas car je sais ce qui est bon pour moi, ce que je peux et ne peux pas supporter.

Mystique a écrit :Dans la même veine, je me suis rendue compte que je suis super rationnelle quand il s'agit de choisir ou d'éliminer un partenaire potentiel, et je me demande si cela ne nuit pas au choix amoureux dans la mesure où ca ne laisse pas beaucoup de  place à l'intuition ?
Je suis un peu comme ça mais j'écoute aussi mes émotions. Alors 2 choses :
- ce qui est rédhibitoire pour toi est légitime (avoir des critères est sain et permet d'accéder à une relation plus épanouie)
- une fois ce tri fait, que ressens-tu pour les hommes qui restent ? En général, tu ressens quoi, tu te sens bien ou stressée ?
Je pense qu'une combinaison entre tes émotions et ton opinion raisonnée serait peut-être une façon plus équilibrée de faire tes choix. Pour ce faire, j'ai vu une vidéo d'une femme (fin vingtaine, début trentaine ?) qui était sur les appli de rencontres et disait qu'elle faisait un tableau + enregistrements vocaux (d'elle-même) pour se rappeler des mauvais signes, de ses premières impressions et de ses propres réflexions au fur et à mesure. Ça lui permettait aussi de faire un comparatif entre ses rdv et d'éviter de refaire les mêmes erreurs. J'avoue avoir été surprise par sa méthode puis intriguée, maintenant ça me paraît intéressant. Étant jolie, je pense qu'elle a dû avoir beaucoup de rdv donc pourquoi pas.

Mystique a écrit :Par ex, j'ai des standards largement plus élevés en matière de relation amoureuse : la stabilité financière, émotionnelle, l'absence d'addiction sont des critères stricts pour moi
Je ne vois rien d'élevé là-dedans... 🤔 Tes critères sont tout à fait raisonnables et courants. C'est le minimum au-delà d'un certain âge si on veut vivre ensemble, faire des projets et fonder une famille. Quant aux addictions, la cigarette passe encore, mais moi je n'aime pas du tout l'odeur de la cigarette, je n'aime pas non plus le tabagisme passif.

On peut se demander si l'amour, justement, ce n'est pas sensé être le fait d'accepter quelqu'un comme il est, avec ses travers ?
D'autant que des travers, on en a tous. Et tout le monde mérite, je pense, d'être aimé.
Tout le monde mérite d'être aimé mais pas par tout le monde. Je ne suis pas compatible avec tous les hommes de la terre et c'est très bien comme ça.
Non, la définition de l'amour que j'ai récemment trouvée est la suivante ("À propos d'amour"): "la volonté de s'étendre soi-même dans le but de nourrir sa propre croissance spirituelle ou celle d'autrui." bell hooks dit aussi "La négligence et la maltraitance ne peuvent pas co-exister avec l'amour." Comment peut-on donc être aimé par quelqu'un qui nous est nocif ou qui n'est pas investi dans la relation ou qui ne sait pas aimer les autres car il est émotionnellement instable ? (Je parle en général, pas que de tes critères)
L'amour (le vrai) c'est un acte de volonté, donc c'est un choix, pas un dû ni un état par défaut.
Et je suis en train de me demander mon processus de choix n'est pas élitiste, chose que j'ai tendance à dénoncer par ailleurs :(
Élitiste ? La masse des travailleurs fait partie de l'élite ? Etre chauffeur de bus c'est faire partie de l'élite ? Savoir réguler ses émotions et faire preuve d'intégrité c'est faire partie de l'élite ? Je ne suis pas énervée, hein ^^

Bon dans le fond, je crois que c'est juste pour me protéger dans la mesure où les enjeux sont différents dans une relation amoureuse et que j'ai très peur de me retrouver à devoir prendre en charge une autre personne  :sweat_smile:
Crois-moi, j'ai déjà vu des cas comme ça et c'est flippant. La relation amoureuse est plus intense que l'amitié : l'emprise psychologique est bien plus forte dans un couple, les violences aussi, le sentiment de devoir aider l'autre à tous niveaux. Surtout quand c'est ta première relation et que tu veux tout faire pour que ça marche. Quand tu te retrouves en couple avec un alcoolique qui est au chômage depuis longtemps... tu fais quoi ? Et qui refuse de quitter ton appart' dans lequel tu l'héberges ?
Mes amies, à contrario, aiment bien les "âmes torturées" (ce sont leurs mots)  et n'ont aucun problème à sortir et à nourrir des sentiments sincères pour des personnes qu'elles qualifient elles-même d'instables (consommation d'alcool élevée, consommation de cocaine occasionnelle, chômage ...).
Est-ce qu'elles sont heureuses, épanouies ? Dans quel type de relation elles sont ? ( sexfriend, relation courte ou longue, mariage avec ou sans enfants)

Mystique a écrit :Est-ce que je devrais élargir mes horizons ?
Je ne connais pas tes autres critères mais je ne trouve pas que ce soit nécessaire. Peut-être que tu pourrais te demander quelles sont les raisons derrière chacun de tes critères, histoire d'être plus sûre de toi et de ce que tu veux. Peut-être que certains critères sauteront car superficiels (couleur des yeux) ou pas indispensables (amoureux des chats). Ou pas 🤷‍♀️

Édit : une vidéo qui me paraît pertinente :
https://youtu.be/5EKIZD_PEIs?si=V4yCH99YLiVZHj7B
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#256439
Lux a écrit :Oui, je pense aussi que quand on ne s'aime pas du tout (je parle pour moi), on a du mal à accepter que quelqu'un nous aime.
Cette histoire de s'aimer soi-même, me plonge souvent dans la perplexité ; j'ai souvent lu, ou entendu, que c'était le truc nécessaire pour attirer, trouver l'amour, et pourtant je vois ici et là des gens qui disent ne pas s'aimer et ont tout de même une vie sexuelle voire sentimentale.

Et perso, si j'avais quelqu'un que je kiffe et réciproquement, bah je serais à plus penser à elle qu'à pester sur ce qui est à mon sens nul chez moi (et encore, ces temps-ci je me sens motivé pour essayer de m'améliorer d'abord " pour moi-même " dans les prochains mois).

Si une femme à mon goût avait un crush sur moi,j'aurais peut-être un brin de méfiance / incrédulité (" qu'est-ce qu'elle me trouve elle qui est top ? "), mais pas vraiment de blocage sur l'acceptation, dans le sens, où c'est bien ce que fondamentalement j'appelle de mes voeux... je me vois mal freiner des quatre fers après toutes ces années à ronger mon frein.
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#256452
Lereveur a écrit : 24 janv. 2024, 20:59
Lux a écrit :Oui, je pense aussi que quand on ne s'aime pas du tout (je parle pour moi), on a du mal à accepter que quelqu'un nous aime.
Cette histoire de s'aimer soi-même, me plonge souvent dans la perplexité ; j'ai souvent lu, ou entendu, que c'était le truc nécessaire pour attirer, trouver l'amour, et pourtant je vois ici et là des gens qui disent ne pas s'aimer et ont tout de même une vie sexuelle voire sentimentale.

Et perso, si j'avais quelqu'un que je kiffe et réciproquement, bah je serais à plus penser à elle qu'à pester sur ce qui est à mon sens nul chez moi (et encore, ces temps-ci je me sens motivé pour essayer de m'améliorer d'abord " pour moi-même " dans les prochains mois).

Si une femme à mon goût avait un crush sur moi,j'aurais peut-être un brin de méfiance / incrédulité (" qu'est-ce qu'elle me trouve elle qui est top ? "), mais pas vraiment de blocage sur l'acceptation, dans le sens, où c'est bien ce que fondamentalement j'appelle de mes voeux... je me vois mal freiner des quatre fers après toutes ces années à ronger mon frein.
Ecoute Lereveur, je sais que vous avez mille fois réfuté cette théorie ici, et grand bien vous fasse.
En l'occurrence je parlais de moi, et de moi seule. Enfin, de moi, et d'autres. Car oui, on peut avoir du mal à se laisser aimer quand on ne s'aime pas.
Je n'ai pas dit que c'était le cas des autres, mais oui, c'est le mien.
Nous parlions de choses très personnelles et de traumatismes très profonds là. Je comprends que vous ayez envie de crier partout que non, ça ne sert à rien d'être bien dans sa peau, restons mal et on sera sauvés quand on sera aimés, et c'est votre affaire, mais là je parlais de moi.
J'ai encore le droit, je crois, de dire ce que je ressens, et ce que je vis affectivement et psychologiquement.
par Alexandra
Femme de 40 ans vierge
#256455
Je pense qu'il faut faire la différence entre le fait de dire qu'on n'aime pas quelque chose chez soi ou qu'on n'aime pas son physique tout en ne doutant pas de sa valeur intrinsèque en réalité et surtout pas du fait que l'on est aimable et le fait de ressentir profondément que ce que l'on est n'est pas aimable. Dans le discours de surface, ce n'est pas toujours évident de distinguer.

En plus, les effets ne sont pas nécessairement les mêmes pour tout le monde. Certaines personnes qui ont une très mauvaise estime d'elles-mêmes ne vont pas du tout supporter d'être seules parce que la réassurance ne vient que de l'autre, mais du coup elles sont des proies faciles pour les partenaires toxiques et d'autres n'arriveront pas à trouver quelqu'un. Et il y a des gens qui ont la chance malgré tout d'avoir fait la rencontre dont ils avaient besoin avec quelqu'un de bien.
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#256460
Il y avait une nana au taf, dont son mec critiquait constamment son physique ; du coup elle ne mangeait presque plus voire elle se faisait vomir, quand elle était déjà fort maigre voire anorexique ; le premier jour, au bout de quelques heures elle me demande si je la trouve moche, elle s'est vite faite virer pour cause d'absences (alcool). Pas difficile d'imaginer pourquoi elle était avec quelqu'un de très toxique, elle avait une vision d'elle-même si ravagée ou si fragile, qu'elle devait aller vers des mecs qui lui renvoyaient, qui l'enfonçaient encore plus bas. Le pire, c'est qu'à peu près n'importe qui sur terre l'aurait trouvée charmante, et que le mec ne pensait certainement rien de ce qu'il disait, c'était juste un moyen de rabaisser et établir son emprise, c'est grave ce genre d'histoires.

Quand on ne s'aime pas (ou qu'on ne croit que très peu en ses chances), et sans compter le mal-être hors relation, même dans le cas où on trouve quelqu'un il y a des risques qui guettent, tendance à saborder, à s'attacher plus que de raison, à devenir envahissant / extrêmement jaloux, à se laisser marcher sur les pieds, ou à avoir des coups de flippe pour un rien, et la chute/séparation n'en est souvent que plus que brutale. Quelqu'un qui n'a jamais eu de relation sérieuse, pas sûr qu'il soit privé de ces joyeusetés.

Je ne sais plus trop quels étaient mes problèmes, mais dans un sens, ça ne m'étonnerait pas que mes premières relations malsaines et brutales aient fait partie du remède, j'ai souffert un bon coup mais ensuite, j'ai dû développer quelque vision et quelque système plus sains. Quand tu vois à quel point les gens peuvent s'avérer être mauvais, parce que l'intimité profonde, la situation de couple révèlent bien des choses, tu finis parfois par te dire que t'es pas si mal en fait, qu'il n'y a pas tant de raisons de se miner en doutes ou complexes.
Alexandra aime ça
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#256468
Azrael a écrit : 26 janv. 2024, 15:59 Il y avait une nana au taf, dont son mec critiquait constamment son physique ; du coup elle ne mangeait presque plus voire elle se faisait vomir, quand elle était déjà fort maigre voire anorexique ; le premier jour, au bout de quelques heures elle me demande si je la trouve moche, elle s'est vite faite virer pour cause d'absences (alcool). Pas difficile d'imaginer pourquoi elle était avec quelqu'un de très toxique, elle avait une vision d'elle-même si ravagée ou si fragile, qu'elle devait aller vers des mecs qui lui renvoyaient, qui l'enfonçaient encore plus bas. Le pire, c'est qu'à peu près n'importe qui sur terre l'aurait trouvée charmante, et que le mec ne pensait certainement rien de ce qu'il disait, c'était juste un moyen de rabaisser et établir son emprise, c'est grave ce genre d'histoires.

Quand on ne s'aime pas (ou qu'on ne croit que très peu en ses chances), et sans compter le mal-être hors relation, même dans le cas où on trouve quelqu'un il y a des risques qui guettent, tendance à saborder, à s'attacher plus que de raison, à devenir envahissant / extrêmement jaloux, à se laisser marcher sur les pieds, ou à avoir des coups de flippe pour un rien, et la chute/séparation n'en est souvent que plus que brutale. Quelqu'un qui n'a jamais eu de relation sérieuse, pas sûr qu'il soit privé de ces joyeusetés.

Je ne sais plus trop quels étaient mes problèmes, mais dans un sens, ça ne m'étonnerait pas que mes premières relations malsaines et brutales aient fait partie du remède, j'ai souffert un bon coup mais ensuite, j'ai dû développer quelque vision et quelque système plus sains. Quand tu vois à quel point les gens peuvent s'avérer être mauvais, parce que l'intimité profonde, la situation de couple révèlent bien des choses, tu finis parfois par te dire que t'es pas si mal en fait, qu'il n'y a pas tant de raisons de se miner en doutes ou complexes.
Je suis d'accord avec ça. En fait (et c'est sans doute aussi pour ça que je me suis emportée, car on a souvent eu ce débat sur le forum, et je trouve qu'il est stérile), je trouve que ce n'est jamais une mauvaise chose de dire à quelqu'un qui se plaint d'être célibataire que peut-être, il peut essayer de faire un travail sur lui pour comprendre d'où viennent ses blocages, ses difficultés, et comment il peut aussi essayer d'être heureux seul.
Ce qui ne veut pas dire qu'il faudrait refuser d'être en couple si l'occasion se présente, ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas être en couple en ayant des problèmes d'estime de soi à régler, mais dans le cas qui nous occupe (célibat involontaire), plutôt que de conseiller d'aller essayer de choper des meufs dans la rue, je pense que le conseil de prendre soin de soi, de sa santé mentale, n'est vraiment pas mauvais.

Oui, plein de gens qui ne s'aiment pas sont en couple. Mais comme l'a dit Azrael, ce sont aussi des gens qui vivent des choses toxiques.
J'en parle encore une fois d'autant mieux que ça m'est arrivé. Quasi toutes mes histoires d'amour étaient toxiques, parce que j'ai accepté ce que je n'aurais jamais dû accepter, mais à chaque fois je me disais : "c'est mieux que rien", "déjà il s'intéresse à moi, alors je ne vais quand même pas le faire fuir en exigeant qu'il me respecte". Et c'est comme ça que j'ai accepté qu'on me trompe, qu'on me traite mal, qu'on m'insulte, qu'on soit violent envers moi. J'ai fait des choses sexuelles dont je n'avais aucune envie, pour plaire, pour être aimée.
Ca n'a jamais rien réglé, soit dit en passant. Je ne m'aime toujours pas alors qu'on m'a aimée, qu'on m'a désirée. Je n'arrive pas à construire des relations saines avec les autres, et ce n'est pas mes expériences amoureuses qui auraient changé la donne.

Autre exemple (extrême, je sais) : mon ex qui a fini par tuer sa mère. Il s'est toujours détesté, il a toujours été profondément malheureux. Je sais que des dizaines de filles l'ont aimé (je n'ai pas été la seule). Ca n'a jamais, jamais guéri ses blessures. On pense même qu'il est passé à l'acte à cause d'une fille rencontrée en ligne et qui l'a manipulé dans ses sentiments : comme quoi, non, aimer ou être aimé, quand soi-même on ne s'aime pas, ça ne règle pas tout comme par magie.

Après, encore une fois, ce sont des expériences, des exemples. Il y en a d'autres où ça marche, certainement. Néanmoins je persiste à penser que ce n'est pas être en couple qui guérit la blessure profonde qui consiste à ne pas s'aimer. Le couple peut marcher, sans doute, si l'autre personne est saine, pas toxique. Mais je crois qu'on reste au fond de soi tout aussi triste si on n'a pas réussi à apprécier la personne qu'on est, à vivre avec elle sereinement, sans haine.
Alexandra aime ça