- 22 nov. 2024, 01:19
#259850
Je lance ce sujet pour vous partager certains ressentis qui me traversent depuis que j'explore ma transidentité.
Ayant grandi et été élevé pour devenir une homme cis-genre, je suis confronté depuis l'adolescence à des contradictions entre ce que la société attend de moi et ce que j'aime être intérieurement. Il y a beaucoup de raisons chez moi d'apprécier ma face féminine, mais je me suis récemment rendu compte que j'en avais longtemps glissé une sous le tapis alors qu'elle est complétement évidente (mais pas du tout quand on est élevé comme un garçon) : Être libérer un moment du poids qu'exerce la masculinité sur ma vie.
Cela fait un moment que j'ai remarqué une nette différences entre filles et garçons dans les réactions, les confidences, les complexes, abordés ici comme partout ailleurs mais je ne l'avais pas vraiment comprise avant de mieux assumer mon genre-fluide. Ayant été élevé pour être un homme, je ne parlerais ici que de ma propre expérience car les filles sont évidemment elles aussi traversées par des complexes sociaux que je n'ai pas intériorisés.
Pour les garçons sur ce forum, vous connaissez évidemment ce sentiment d'exclusion par rapport aux autres gars qui eux arrivent à avoir des relations avec les femmes, de vous comparer à ce qui symbolise la réussite masculine dans les médias, de souffrir du regard des autres, d'être en quelque sorte un "échec" en tant qu'homme et c'est une honte qui transparait constamment dans nos messages et nos réactions, sans qu'on ne l'admette toujours. C'est quelque chose de systémique qui dépasse votre simple individualité ; vous avez beau être déterminé dans vos convictions (force à vous), le poids de cette idée de la masculinité est trop écrasante au quotidien et nous souffrons de nous voir refuser ce "droit masculin" d'avoir une femme à notre disposition.
Je sais aujourd'hui que ma transidentité est aussi une réponse à cela, car dans mes moments de féminité, j'échappe aux complexes masculins. Il n'y a plus de honte, plus de pression sociale, de compétition. C'est un moyen qui me correspond de devenir autre, de m'émanciper du poids de cette masculinité là pour trouver la libre maitrise de mon corps et de mes émotions. Ça me permet aussi de trouver par moi même un certain contact avec la féminité, étant seul et d'un tempérament indépendant, c'est plus facile de commencer par là.
C'est un ressenti tout personnel et chacun(e) cherche des moyens propres de se trouver mais je trouvais important de vous partager mon vécu
Prenez soin de vous !
Ayant grandi et été élevé pour devenir une homme cis-genre, je suis confronté depuis l'adolescence à des contradictions entre ce que la société attend de moi et ce que j'aime être intérieurement. Il y a beaucoup de raisons chez moi d'apprécier ma face féminine, mais je me suis récemment rendu compte que j'en avais longtemps glissé une sous le tapis alors qu'elle est complétement évidente (mais pas du tout quand on est élevé comme un garçon) : Être libérer un moment du poids qu'exerce la masculinité sur ma vie.
Cela fait un moment que j'ai remarqué une nette différences entre filles et garçons dans les réactions, les confidences, les complexes, abordés ici comme partout ailleurs mais je ne l'avais pas vraiment comprise avant de mieux assumer mon genre-fluide. Ayant été élevé pour être un homme, je ne parlerais ici que de ma propre expérience car les filles sont évidemment elles aussi traversées par des complexes sociaux que je n'ai pas intériorisés.
Pour les garçons sur ce forum, vous connaissez évidemment ce sentiment d'exclusion par rapport aux autres gars qui eux arrivent à avoir des relations avec les femmes, de vous comparer à ce qui symbolise la réussite masculine dans les médias, de souffrir du regard des autres, d'être en quelque sorte un "échec" en tant qu'homme et c'est une honte qui transparait constamment dans nos messages et nos réactions, sans qu'on ne l'admette toujours. C'est quelque chose de systémique qui dépasse votre simple individualité ; vous avez beau être déterminé dans vos convictions (force à vous), le poids de cette idée de la masculinité est trop écrasante au quotidien et nous souffrons de nous voir refuser ce "droit masculin" d'avoir une femme à notre disposition.
Je sais aujourd'hui que ma transidentité est aussi une réponse à cela, car dans mes moments de féminité, j'échappe aux complexes masculins. Il n'y a plus de honte, plus de pression sociale, de compétition. C'est un moyen qui me correspond de devenir autre, de m'émanciper du poids de cette masculinité là pour trouver la libre maitrise de mon corps et de mes émotions. Ça me permet aussi de trouver par moi même un certain contact avec la féminité, étant seul et d'un tempérament indépendant, c'est plus facile de commencer par là.
C'est un ressenti tout personnel et chacun(e) cherche des moyens propres de se trouver mais je trouvais important de vous partager mon vécu
Alexandra aime ça