- 24 sept. 2011, 03:42
#45208
En fait, j'ai tenté de lire tout le topic, mais j'ai pas le courage (je me suis arrêté à la page 28).
Pour mon expérience avec un psychiatre, c'était positif parce que ça m'a appris à parler de ma VT.
J'y suis allé parce qu'à un moment c'était la seule solution pour officialiser le fait que je crevais à petit feu. Je mourrais vraiment, je buvais énormément, je fumais énormément, je ne sortais plus, je me suicidais vraiment à petit feu. J'étais dans ce cas, ou j'avais doublement loupé mes études, que je n'avais plus le droit de recommencer, que mes amis autant que mes parents me demandaient pourquoi, et ma seule optique hormis en parler était d'en parler à un psy.
Dans ma ville germanophone, j'ai été voire le premier psy francophone qui m'acceptait. Je suis allé chez elle, j'ai tout déballé. J'ai tout déballé pour la première fois, j'ai transpiré tout ce que je pouvais, je me suis enfoncé au plus profond du fauteuil où j'étais assis, et en sortant je me suis assis sur un arrêt de bus, où j'ai passé plusieurs heures à fumer cigarettes sur cigarettes, avec l'impression de suer toute l'horreur que je cachait depuis si longtemps, en tremblant de tout mon corps, avec une envie de vomir que je ne pouvais satisfaire.
Et en fait j'ai jamais été aussi mal dans ma vie, et pourtant aussi soulagé.
En gros, elle m'avait dit que, à ce qu'elle avait entendu, elle pensait à une prophétie autoréalisatrice. Elle me disait aussi clairement que j'avais un problème grave.
Et ça a tout changé. J'étais plus juste un mec qui avait un problème lié à lui même, j'épais plus juste un homme qui ne savait pas prendre la mesure des choses.
Malheureusement, il n'y avait pas de place chez elle pour un truc aussi sérieux, et il fallait qu'elle appelle un collègue qui avait de la place pour y aller plusieurs fois par semaine. Dans l'après-midi, elle m'a appelé, en me disant qu'elle avait trouvé quelqu'un d'autre de francophone, qu'il avait de la place, et j'ai pris rendez-vous.
J'ai passé 2-3 séances à lui expliquer ma situation familiale. Ensuite j'ai commencé à parler de mes problèmes. J'ai jamais eu accès au lit, toujours dans un fauteuil, et j'ai jamais vu l'intérêt de me coucher dans un divan. J'ai énormément parlé, de tout, de rien. Cet homme m'a énormément écouté. Il m'a vite confirmé mes premiers doutes.
J'avais un vrai problème avec les filles. Il fallait que je communique sur toutes les filles que je connaissait.
Et la chose que j'espérais profondément, je n'étais pas alcoolique. Malgré le fait qu'il m'arrivait de boire parfois plus de 3 bouteilles de vin par soirée, d'affilé parfois, c'était pas une vrai dépendance, mais plus lié à ma dépression et à mon style de vie. Et pour lui, ça s'arrêtera avec mes problèmes, petit à petit.
J'ai aussi appris que les séances les plus productives, c'est pas celles d'où on sort heureux, c'est celles d'où on sort salis, en tremblant comme une feuille, avec le sentiment d'avoir lâché ce qu'on a de plus sale.
J'ai aussi pris des AD, qui m'ont fait du bien. Sauf que les AD, c'est pas une solution à long terme. Pour moi qui n'avait pas de perspective d'avenir, loupé mes examens et qui ne savait pas quoi faire, passer 4 mois sans me prendre la tête grâce à des AD ne servait pas à grand chose. Ça m'a permis de passer plusieurs mois sans me prendre la tête, et ça c'est génial, mais ça ne va pas plus loin.
Après, je suis du genre à se prendre la tête. Énormément. Et petit à petit, me prendre la tête avec un mec qui écoute, ou sans, ne changeait pas grand chose (et lui raconter mes rêves sous AD était tellement ridicule). Et le fait qu'il me me raconte jamais rien, qu'il poussait rarement mes considérations dans un sens ou dans un autre, m'a clairement énervé. Et je lui en ai parlé plusieurs fois, il m'expliquait que ça prenait du temps, que 4a n'était pas une science, et que c'était pas sa faute.
Suite please
Pour mon expérience avec un psychiatre, c'était positif parce que ça m'a appris à parler de ma VT.
J'y suis allé parce qu'à un moment c'était la seule solution pour officialiser le fait que je crevais à petit feu. Je mourrais vraiment, je buvais énormément, je fumais énormément, je ne sortais plus, je me suicidais vraiment à petit feu. J'étais dans ce cas, ou j'avais doublement loupé mes études, que je n'avais plus le droit de recommencer, que mes amis autant que mes parents me demandaient pourquoi, et ma seule optique hormis en parler était d'en parler à un psy.
Dans ma ville germanophone, j'ai été voire le premier psy francophone qui m'acceptait. Je suis allé chez elle, j'ai tout déballé. J'ai tout déballé pour la première fois, j'ai transpiré tout ce que je pouvais, je me suis enfoncé au plus profond du fauteuil où j'étais assis, et en sortant je me suis assis sur un arrêt de bus, où j'ai passé plusieurs heures à fumer cigarettes sur cigarettes, avec l'impression de suer toute l'horreur que je cachait depuis si longtemps, en tremblant de tout mon corps, avec une envie de vomir que je ne pouvais satisfaire.
Et en fait j'ai jamais été aussi mal dans ma vie, et pourtant aussi soulagé.
En gros, elle m'avait dit que, à ce qu'elle avait entendu, elle pensait à une prophétie autoréalisatrice. Elle me disait aussi clairement que j'avais un problème grave.
Et ça a tout changé. J'étais plus juste un mec qui avait un problème lié à lui même, j'épais plus juste un homme qui ne savait pas prendre la mesure des choses.
Malheureusement, il n'y avait pas de place chez elle pour un truc aussi sérieux, et il fallait qu'elle appelle un collègue qui avait de la place pour y aller plusieurs fois par semaine. Dans l'après-midi, elle m'a appelé, en me disant qu'elle avait trouvé quelqu'un d'autre de francophone, qu'il avait de la place, et j'ai pris rendez-vous.
J'ai passé 2-3 séances à lui expliquer ma situation familiale. Ensuite j'ai commencé à parler de mes problèmes. J'ai jamais eu accès au lit, toujours dans un fauteuil, et j'ai jamais vu l'intérêt de me coucher dans un divan. J'ai énormément parlé, de tout, de rien. Cet homme m'a énormément écouté. Il m'a vite confirmé mes premiers doutes.
J'avais un vrai problème avec les filles. Il fallait que je communique sur toutes les filles que je connaissait.
Et la chose que j'espérais profondément, je n'étais pas alcoolique. Malgré le fait qu'il m'arrivait de boire parfois plus de 3 bouteilles de vin par soirée, d'affilé parfois, c'était pas une vrai dépendance, mais plus lié à ma dépression et à mon style de vie. Et pour lui, ça s'arrêtera avec mes problèmes, petit à petit.
J'ai aussi appris que les séances les plus productives, c'est pas celles d'où on sort heureux, c'est celles d'où on sort salis, en tremblant comme une feuille, avec le sentiment d'avoir lâché ce qu'on a de plus sale.
J'ai aussi pris des AD, qui m'ont fait du bien. Sauf que les AD, c'est pas une solution à long terme. Pour moi qui n'avait pas de perspective d'avenir, loupé mes examens et qui ne savait pas quoi faire, passer 4 mois sans me prendre la tête grâce à des AD ne servait pas à grand chose. Ça m'a permis de passer plusieurs mois sans me prendre la tête, et ça c'est génial, mais ça ne va pas plus loin.
Après, je suis du genre à se prendre la tête. Énormément. Et petit à petit, me prendre la tête avec un mec qui écoute, ou sans, ne changeait pas grand chose (et lui raconter mes rêves sous AD était tellement ridicule). Et le fait qu'il me me raconte jamais rien, qu'il poussait rarement mes considérations dans un sens ou dans un autre, m'a clairement énervé. Et je lui en ai parlé plusieurs fois, il m'expliquait que ça prenait du temps, que 4a n'était pas une science, et que c'était pas sa faute.
Suite please