- 10 déc. 2023, 19:48
#255447
Je ne vois pas en quoi ça dérange ces histoires d'identité de genre et de revendication. Vous avez sans doute en tête ce type qui a parlé de la non-binarité avec "non, je ne vois pas ce qui vous fait dire que je suis un homme ?!" et c'est une représentation qui n'a guère été apprécié par les non-binaires en vérité.
En vrai, si on supprimait les genres, déjà ça perturberait les misogynes qui n'aimeraient pas être du même genre unique que les femmes, et ensuite, ça noierait complètement la population. Je suis d'accord qu'il y a beaucoup de genres, beaucoup trop de nouveaux termes, parfois c'est une seule différence qui amène des gens à en créer de nouveaux et ma seule impression sur le sujet, c'est que j'ai l'impression que tout le monde veut se mettre dans une case, mais en vérité, si les gens s'identifient comme tel ou tel genre, il n'y a pas d'importance.
Si les gens le revendiquent, c'est aussi pour mieux décrire leur identité personnel, et je pense que cette fracture a été causé par le fait de dire "les hommes sont ainsi et les femmes sont ça" et que c'est un moyen de se détacher de tout ça.
J'ai revu la vidéo de Link The Sun sur le corps humain, il disait que nous avons le même genre, le genre "homo", humain. Et pour les personnes inter-sexe ou hermaphrodite, le combat pour eux est difficile. ça se comprend de ne pas vouloir définir leur genre, c'est comme nous forcer à définir le notre. Et même quand ils disent qu'ils n'ont pas de sexe défini à cause de leurs corps, les gens sont quand même gêné par eux, car ils leur faut quand même mettre un genre au-dessus de leur tête pour les définir, donc c'est soit "il" ou "elle" parce qu'on ne sait utilisé le terme neutre en français (et vu que personne n'a envie d'utiliser le "iel"...)
En plus avec les maladies, les malformations, il n'y a pas que des hermaphrodites (terme qui semble dire, y a ça, y a ceci, et puis y a le reste) qui se retrouvent avec une décision de savoir comment s'ils sont un homme ou une femme, ou une personne sans possibilités de choix. Les hommes malheureux qui doivent se faire retirer les testicules à cause d'un cancer, les hommes qui ont perdu leur pénis suite à une maladie ou un accident, les femmes qui retirent leur utérus pour éviter un cancer ou par choix, les femmes qui perdent un sein à cause du cancer du sein, celles qui doivent retirer leurs ovaires, les hommes qui doivent retirer leur prostate à cause du cancer...
Alors ? Si les organes sexuelles qui définissent ce qui fait qu'un homme est un homme ou qu'une femme est une femme ne sont plus là, ils sont quoi alors ? Homme ou femme ?
Moi qui n'a plus de trompes de fallope, est-ce qu'on peut dire que je suis une femme vu que mes organes féminins ne sont plus au complet ? Moi qui commence à avoir des muscles et qui a une poitrine assez petite, et qui ne se maquille pas, qui n'a pas de tenues féminine, est-ce que vous accepteriez que je me définisse comme une femme ?
Qu'est-ce que vous me diriez pour me dire que je suis bien "une femme" ?
Et c'est là qu'on fait appelle à l'identité de genre, parce qu'on ne pourra pas dire "oui mais tu es femme parce que tu as un utérus", on dira "tu es femme parce que tu te maquilles, tu es féminine, tu as des enfants, tu as de long cheveux..." ou tu es un homme parce que tu as une barbe, tu bois de la bière, tu as des muscles..." On ressortira les clichés des deux sexes.
(une personne trans femme peut avoir des enfants, et des maladies ou problèmes peuvent causer des problèmes de pilosité excessive aux femmes si quelqu'un veut me sortir le contraire)
Donc finalement, l'identité de genre ne sert qu'à mieux définir une personne, et les organes ne sont que des organes qui servent à la reproduction, et sans doute à définir le sexe de la personne à la naissance, mais l'identité de son genre, c'est sa personnalité. Cela viendra avec le temps.
Je ne dirai pas sentiment, car même si c'est un sentiment d'être, c'est aussi une identité parce que l'identité, c'est notre personnalité, notre carte d'identité au monde, qui ont est finalement. C'est dire, "je suis ainsi et voilà"
Si on avait tous le même genre, même moi je n'aurai pas envie de ne plus pouvoir me définir par moi-même et entendre que je suis une personne parmi des personnes. C'est comme nous noyer dans la masse, même si l'idée serait qu'on soit sur un pied d'égalité, ce qui est un bon argument, mais la population réussirait à se fracturer autrement.
Si demain on me disait "nous sommes tous des humains", je dirai oui, si on me disait "nous sommes tous non-binaire" là non, parce que mon identité de genre n'est pas celle-ci (en vrai, je ne me définis pas). Et si on me disait "nous sommes tous les genres à présent", je dirai, non, parce que je ne suis pas tous les autres.
Y croire est une chose que l'humanité devrait faire un peu plus.