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par Azrael
Homme de 39 ans non vierge
#261497
Perso ce sont les films sous-titrés qui me saoulent particulièrement (je regarde en sous-titré quand y a pas le choix), bien voir les expressions des acteurs quand on doit en même temps lire le texte plus bas (qui plus est lorsque beaucoup de monde est sur l'écran), c'est souvent compliqué ce que je trouve hautement problématique, ça peut fatiguer à la longue aussi. Et souvent le doublage ne me semble pas mauvais du tout, certains acteurs quand j'entends leur vraie voix ça casse même un peu le mythe, les acteurs ne sont pas forcément nés avec une voix aussi spéciale, charismatique etc que certains doubleurs. Mais c'est sûr que les productions à petit budget, asiatiques etc, c'est monnaie courante que le doublage ne soit pas terrible, ils ne se donnent même pas la peine de recruter des doubleurs de X ascendance qui siéraient mieux (et/ou peut-être qu'ils pensent qu'une voix de chez nous reste plus vendeuse). Chacun ses préférences/priorités bien sûr.
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par Bonbenbof
Homme de 42 ans non vierge
#261506
Vu "The Brutalist".

Okay, ça "joue" avec la grammaire cinématrographique...

Mais, ce n'est pas un film sur l'art, ni sur l'architecture. Ce n'est pas non plus ce que j'appellerais une "fresque", dans la mesure où le récit reste très, trop centré sur les personnages, particulièrement le protagoniste principal.

Oui, il y a des références au brutalisme... Mais il n'y aucune volonté de décrypter le pourquoi du comment derrière ce courant. Tout juste y a-t-il quelques échanges très "onaniques" (de la branlette intellectuelle quoi...), entre deux personnages (Dont un sera manifestement trop titillé... Et je n'en dit pas plus pour pas spoiler... ). Et c'est ça le soucis, ça reste faussement intellectuel, faussement profond. Le brutalisme n'est qu'un prétexte pour la mise en scène. Mais malheureusement, si formellement, du point de vue de l'image il crée visuellement quelque chose de consistant, au point de vue narratif, c'est creux.

L'oeuvre, le bâtiment qui sera le grand projet du héro (on n'en verra quasi aucun autre...) au centre du récit me parait en plus être plutôt fondamentalement minimaliste que réellement brutaliste. Et honnêtement, on ne l'a voit pas assez. Ou mal. Son "exposition" ne met aucunement en valeur le propos...

En particulier, ce propos, je le cherche encore. Oui, le film est une biographie fictive. C'est un biopic sur un personnage imaginaire. Encore faudrait-il que ce biopic soit le véhicule d'une quelconque morale.

C'est un peu dommage, parce qu'il s'agit aussi du récit d'un migrant hongrois, juif, sorti des camps de concentration, qui galère pour faire sa place aux USA. Compte tenu du contexte actuel, il y avait de quoi pondre un sacré sous-texte, explicitement engagé.

Or, on apprend très rapidement que ce gars était, avant d'arriver aux USA, un architecte reconnu en Europe. Du coup, ce côté "galérien" n'est pas très crédible. Le mec est également rapidement affublé d'une addiction à l'héroïne (Après avoir migré, quand même... Du coup mauvais sous-texte, le film essaye-t-il de dire que les migrants sont des drogués?) à laquelle il présente, à mon sens (parce que j'ai croisé des héroïnomanes) une résistance assez anormale. Ca ressemble là aussi à un prétexte pour noircir artificiellement le personnage, lui prêter des failles...

Ce côté galérien est d'autant plus étrange que le mec va littéralement avoir un coup de bol incroyable (d'ailleurs c'est explicitement dit dans le film...), et que donc il n'a littéralement plus aucun soucis à ce faire. Mais bon, il faut bien que le film continue.

Autre point qui m'a étonné... Le film est très sexuel. Très insistant... Très brutal peut-être? Mais en vrai, c'est plus gênant que censé du point de vue de la mise en scène.

Je n'insisterai pas non plus sur plusieurs pistes que le scénario semble vouloir lancer, et qui ne seront pas résolues (Par exemple, une nana semble s'être faite violée, et on s'attend à des conséquences pour elle, genre une grossesse, mais également pour le coupable... Et en fait non on tourne la page... Pouf...).

Bref, c'est un film dont le liant est purement artificiel et qui ne veut pas dire grand chose, et s'il le fait, ça m'a échappé, parce qu'il le dit n'importe comment.

La performance de Brody est effectivement remarquable. Mais, à mon sens, elle est caricaturale. Elle me fait penser à celle de Daniel Day-Lewis dans "There will be blood"... Au départ j'avais trouvé cette dernière phénoménale, et maintenant, je suis plus mitigé... En fait, ce sont des acteurs qui vont tellement loin que leur interprétation devient caricaturale. Faut aussi dire que le mec joué par Brody, après 10 ans aux USA, il garde le même accent Hongrois, excessivement prononcé... Sérieusement?

Felicity Jones est plutôt... Quelconque... Presque transparente...

Par contre, Guy Pearce est redoutable. Pour moi, c'est lui qui sort la véritable interprétation magistrale du film. Je l'ai trouvé incroyable.

Bref... Je peux comprendre que certains spécialistes aient trouvé de la matière pour considérer ce film comme étant une grande œuvre. Pour moi, objectivement, ce n'est pas le cas. Oui, le film est intéressant et propose quelque chose. Mais il faut se battre pour comprendre de quoi il s'agit réellement, si effectivement il y a sens à tout ça...
par Blup
Homme de 38 ans vierge
#261507
Perso ce sont les films sous-titrés qui me saoulent particulièrement (je regarde en sous-titré quand y a pas le choix), bien voir les expressions des acteurs quand on doit en même temps lire le texte plus bas (qui plus est lorsque beaucoup de monde est sur l'écran), c'est souvent compliqué ce que je trouve hautement problématique, ça peut fatiguer à la longue aussi.
Alors, je n'y suis pas arrivé en un jour non plus, ça ne fait pas si longtemps que le regarde en VO (une dizaine d'années environ) et moi aussi je galérais au début, mais à force ça devient une habitude et tu arrives à suivre aussi bien les images que le texte des dialogues, de manière automatique et ce n'est plus une contrainte, enfin en tout cas c'est ce qui s'est passé pour moi. Le conseil que je donne pour ceux qu'ils veulent s'y mettre c'est de débuter en regardant des films "simples" au niveau du scénario et des dialogues, sans aucune prétention dans mes propos, mais des films d'action sans prise de tête ou même des dessins animés (je me suis refait tous les Walt Disney en VO même sans sous-titres ça passe bien), ou les films qu'on connaît bien.
Et souvent le doublage ne me semble pas mauvais du tout, certains acteurs quand j'entends leur vraie voix ça casse même un peu le mythe, les acteurs ne sont pas forcément nés avec une voix aussi spéciale, charismatique etc que certains doubleurs.
Alors sur la proportion, personnellement, j'ai beaucoup plus souvent été déçu dans l'autre sens, mais ça n'engage que moi. Les acteurs mettent plusieurs mois à se préparer pour un rôle (y compris vocalement) quand un doubleur doit faire le job en 15 jours, donc c'est normal qu'ils ne soient pas au même niveau. Après il y a effectivement de bonnes surprises, et des exceptions, pendant le confinement la trilogie Retour vers le futur est passée plusieurs fois, je me suis dit "cool, je vais pouvoir me les faire en VO", mais les voix sont tellement différentes de la VF à laquelle je m'étais habituée depuis gamin (surtout celle de Doc ! la voix du Joker :stuck_out_tongue_closed_eyes: ) que je n'ai pas pu, mais ça reste une exception. Comme les Gardiens de la galaxie Vol 1, je le préfère en VF qu'en VO tout simplement parce qu'il est plus drôle en VF (il y a eu un travail de réécriture des blagues, y compris celles qui ne posaient pas de problème particulier pour un public français, et ça fonctionne bien mieux).
Mais c'est sûr que les productions à petit budget, asiatiques etc, c'est monnaie courante que le doublage ne soit pas terrible,
C'est marrant que tu prennes cet exemple puisque ce sont justement les films asiatiques qui m'ont petit à petit amené à la VO, parce que tu parles du doublage pas terrible mais encore faut-il que ce soit doublé ! J'ai eu ma période polars asiatiques, je regardais que ça (Johnnie To, Ringo Lam, Takashi Miike...) et je pense que c'est ça qui m'a fait basculer.
Perso ce sont les films sous-titrés qui me saoulent particulièrement (je regarde en sous-titré quand y a pas le choix)
Pour moi ça a été comme le sucre dans le café, très dur à arrêter mais une fois c'est fait impossible de revenir en arrière :smile:
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par Azrael
Homme de 39 ans non vierge
#261531
Blup a écrit : 15 mars 2025, 13:11 Alors, je n'y suis pas arrivé en un jour non plus, ça ne fait pas si longtemps que le regarde en VO (une dizaine d'années environ) et moi aussi je galérais au début, mais à force ça devient une habitude et tu arrives à suivre aussi bien les images que le texte des dialogues, de manière automatique et ce n'est plus une contrainte, enfin en tout cas c'est ce qui s'est passé pour moi.
Blup a écrit : 15 mars 2025, 13:11 Pour moi ça a été comme le sucre dans le café, très dur à arrêter mais une fois c'est fait impossible de revenir en arrière :smile:
Je te comprends après de mon côté, les films que je regarde en VO sont minoritaires, mais j'en vois de façon régulière en fait, et comme ça fait longtemps que j'en regarde ça fait donc un sacré paquet, si je pouvais vraiment "préférer la VOST", le changement serait assez certainement déjà fait.

Surtout que dans mon cas, je ne vois pas comment j'arriverais à bien suivre les deux (je pourrais sans doute si l'écran était vraiment petit, mais ça ne rime pas trop avec TVs actuelles / HD), déjà quand il n'y a pas de sous-titres et que l'écran est pas mal occupé de monde, j'ai du mal à voir toutes les expressions des acteurs en même temps, tendance à revenir en arrière. Très jeune je ne me rappelle pas de ce problème, peut-être que je m'en foutais, que je voyais ce que je pouvais, ou une question d'écran, c'est aussi une question de taille de l'écran et de distance par rapport à lui, mais vu que les TVs sont plutôt devenues plus grandes, même en ayant pris le minimum en magasin je trouve ça peu lisible sur ma TV HD.

Après, j'aime bien l'idée de voir la "version originale", le truc comme il était conçu à l'origine, tout comme j'aime l'idée d'avoir le truc dans ma langue. Mais comme perso je trouve la plupart des doublages, des films que je vois satisfaisants, et que ça ne me dérange pas trop de voir de temps en temps, tel type de film avec un rendu un peu "bête", je ne vois pas non plus de raison de changer.

Mais encore une fois, je comprends l'autre point de vue, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise option si ce n'est pour soi, le principal c'est que chacun y trouve son compte.
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par deadwood
Homme de 49 ans non vierge
#261534
J'avais été vour Roseta à l’époque, qui sans m’avoir franchement déplu ne m’avait pas vraiment accroché, du coup je suis passé un peu à côté de sa carrière ...
Il aura fallu qu’elle passe l’arme à gauche pour que je m’aperçoive qu’elle a joué dans pas mal de films ayant remportés de joli succès critiques.
Je vais sûrement en regarder quelques uns du coup.
Et put4in ...42 ans c’est trop tôt...
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par Bonbenbof
Homme de 42 ans non vierge
#261539
deadwood a écrit : 17 mars 2025, 08:39 J'avais été vour Roseta à l’époque, qui sans m’avoir franchement déplu ne m’avait pas vraiment accroché, du coup je suis passé un peu à côté de sa carrière ...
Rosetta, c'est du cinéma social. C'est pas le genre de film qui fait "plaisir" à voir. La plupart des gens passent à côté de ces oeuvres-là sans vraiment en comprendre la substance. Ce sont des films qui dépeignent des réalités qu'une frange du public ne peut pas considérer, parce qu'il ne la connait pas. Il faut être particulièrement réceptif et empathique, parfois même maso, pour aller à la découverte d'histoires qui relatent souvent un quotidien lourd et un combat perpétuel.

Forcément, c'est un cinéma qui n'a aucune vocation à vendre du rêve... Il ne divertit pas... Il éduque, il informe... Et l'air de rien, le commun des mortels n'aime pas ça, à moins qu'il fasse rire (spécialité du cinéma social anglais pour le coup...).

Emilie Dequenne s'y épanouissait très bien, mais en fait, elle a fait de tout... Elle a même joué dans Kaamelott, dans le Pacte des Loups, où avec Michael Youn... C'était une actrice complète qui pouvait tout faire. Mais elle avait autant de talent qu'elle savait être discrète. C'est peut-être aussi pour ça qu'on ne se rend pas compte que sa carrière a été très fructueuse, alors qu'elle était jeune...
deadwood aime ça
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par deadwood
Homme de 49 ans non vierge
#261540
J’aime généralement assez le cinéma social, ces dernières années, A plein temps (2021), Dalva (2022), ou la salle des profs (2023), m’ont beaucoup plus, mais peut être effectivement qu’il y a 25 ans j’étais moins sensible à ce cinéma.
Bonbenbof a écrit : C'est peut-être aussi pour ça qu'on ne se rend pas compte que sa carrière a été très fructueuse, alors qu'elle était jeune...
Alors, je savais qu’elle tournais encore et qu’elle était plutôt bien reconnue pour son talent, mais effectivement j’ai été super surpris ce matin en jetant un œil à sa filmo de voir à quel point !
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par Azrael
Homme de 39 ans non vierge
#261557
Ce n'est peut-être pas le plus commun, mais il y a des films que je qualifierais de "sociaux" que je trouve en fait divertissants.

Je n'attends jamais d'un film qu'il me fasse rire (sauf si c'est le but premier), mais en effet, pour ma part qu'un film puisse m'apprendre des choses ne me suffit pas, il faut quelque chose dans la forme pour capter mon attention, ou en général ça ne m'intéresse pas. Pas parce que je n'aimerais pas être informé, qu'on me présente des idées, qu'on me montre des choses que je ne connais pas etc. Mais il y a généralement d'autres moyens d'être informé, réfléchir etc, et le cinéma n'est pas forcément le média le plus indispensable pour ce faire. Et on ne parle pas de ces films qui ont pour seule prétention d'éduquer, mais dont le message tient en fait sur deux lignes, deux ou trois heures pour ça...

Par ailleurs, il me semble que l'ambition première de ce genre de films est souvent de provoquer une réaction, de changer un tout petit peu le monde disons, pas juste qu'on se dise "c'est un bon film j'ai apprécié", "j'ai ressenti de l'empathie", "j'ai appris et voilà en fait". Et de ce point de vue, je me demande toujours si c'est tellement efficace, ou si on n'a pas fortement tendance à gober ces films comme les autres, moi y compris d'ailleurs.
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par Bonbenbof
Homme de 42 ans non vierge
#261576
Azrael a écrit : 17 mars 2025, 22:56 Mais il y a généralement d'autres moyens d'être informé, réfléchir etc, et le cinéma n'est pas forcément le média le plus indispensable pour ce faire.
Il n'est pas indispensable, ni plus ni moins qu'un autre média en fait. La personne qui véhicule une idée, un message, est libre d'en choisir le média qui supportera ce qu'elle a à dire. Il y a évidemment des médias plus explicites que d'autres, plus accessibles. Et là aussi ça dépend un peu de la sensibilité de chacun.
Azrael a écrit : 17 mars 2025, 22:56 Par ailleurs, il me semble que l'ambition première de ce genre de films est souvent de provoquer une réaction, de changer un tout petit peu le monde disons, pas juste qu'on se dise "c'est un bon film j'ai apprécié", "j'ai ressenti de l'empathie", "j'ai appris et voilà en fait". Et de ce point de vue, je me demande toujours si c'est tellement efficace, ou si on n'a pas fortement tendance à gober ces films comme les autres, moi y compris d'ailleurs.
A mon sens, tu as raison. Mais c'est pour moi là que je vais comprendre si le film est vraiment bon ou pas. Si je ne le gobe pas comme les autres, et si son message reste, alors je sais que c'est une œuvre de qualité. Et pour le coup, ça dépasse le cadre du cinéma social, même du cinéma tout court en fait.

Plein de films, que je considère comme bons, m'ont fait cet effet-là. Pareil pour des livres, des BD, des séries, des documentaires, etc... Quand j'en suis imprégné et qu'ils me trottent dans la tête pendant quelques temps, c'est qu'ils ont eu sur moi un impact indéniable.
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