deadwood a écrit :Qu'est ce qui est vrai ? que le suicide est un acte de lâcheté? on peu parler de gachi, peut être bien de faiblesse, et encore ...mais certainement pas de lâcheté ...
On dit que le suicide est une acte lâche parce que la vie est quelque chose de difficile, qu'il faut l'affronter. Que le bonheur s'obtient en y travaillant alors que le malheur est inhérent à l'immobilité. Et que quelqu'un qui se suicide est quelqu'un qui ne "veut" pas faire face à ses problèmes.
Maintenant, ceux qui balancent ça, plein d'orgueil et de mépris, sont ceux qui n'ont jamais été plongés dans une profonde dépression. Ils n'ont jamais compris qu'une douleur mentale telle que celle-ci rendait également douloureux le corps (... d'où le suicide serait un acte de faiblesse puisqu'il vaudrait mieux alors souffrir une fois pour toute et en finir, que de continuer à subir). Et qu'il est quand même très difficile de penser à "de meilleurs lendemains" quand on est totalement plongé dans le noir, seul. Alors "lâcheté" n'est sans doute pas le terme approprié, d'autant plus que ceux qui ont des idées suicidaires ont surtout besoin d'écoute, de réconfort, d'avoir une présence bienveillante autour d'eux, et certainement pas d'être culpabilisés. On dit d'eux qu'ils sont égoïstes. Alors que j'étais en dépression, je trouvais que c'était les autres, les égoïstes, à nier ma souffrance et à ne souhaiter que leur bonheur à mon... détriment (c'est-à-dire que je reste en vie pour qu'ils n'aient pas à affronter ma mort). Mais maintenant que je vais bien, j'aurais envie de fracasser le proche qui tenterait de mettre fin à ses jours. De lui donner une claque pour qu'il sorte de sa léthargie (méthode ô combien inutile et contre-productive).
Ça me rappelle un copain de lycée. J'étais morose (euphémisme) à cette époque, et lui est quelqu'un de positif et plein d'énergie. Et il m'a sorti (alors qu'on parlait de tout autre chose) : "Mais il suffit de sourire à la vie ! D'être heureux, d'être enthousiaste ! Ça m'énerve les gens qui font tout le temps la gueule." C'était il y a 10 ans et j'ai encore envie de lui frotter le visage contre du crépis quand j'y repense.
Sinon, peut-être que certains renvoient une image forte et positive alors que leur confiance est extrêmement faible simplement parce que, parlant peu d'eux-même, les gens suivent l'adage "ce sont ceux qui en parlent le moins qui en font le plus", en l'appliquant à tous les champs de la vie. D'autant plus qu'on peut être vachement positifs et plein d'entrain sur plein de sujet de conversation, et comme on ne parle pas de soi (où on serait alors en retrait), les gens font l'amalgame. Hum, je n'ai pas l'impression d'être claire.