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par glaraque
Homme de 35 ans non vierge
#41417
Je viens vous raconter deux petites annecdotes

annecdote #1 - la solitude
au québec, le 24 juin, c'est la fête national, la st-jean baptiste. tous le monde fête, tous le monde parlent même si ne se connaissent pas. c'est une ambiance assez chaleureuse. les gens rencontrent tous le monde, mais tu sais que tu ne les reverra pas après ce jour de fête. (vous vous rendez compte, être seul, dans la journée la plus social de l'année)

ne connaissant personne, je me suis dis que j'irai tous seul, plusieurs choses se sont produites, c'est la st-jean. les gens viennent te parler. et à un moment, un groupe de gens discutaient, je les regardaient sans trop penser, je les regardais comme je regardais les 30 000 autres personnes devant moi. Et une fille dans ce groupe me regarde. et elle dit à ses amis, "regardez le comment il a l'air seul, je vais lui souhaiter bonne st-jean". j'imagine qu'elle pensait pas que je l'entenderais. elle me souhaita bonne st-jean et je lui ais répondu, "je n'ai pas besoin de ta pitié imbécile"

annecdote #2 - confession dans le vide, hypocrisie
se que j'ai écris sur le forum, dans la section présentation, je l'ais dis (en larme) à l'un de mes frères, qui étaient déjà pas mal au courrant de ma situation. il fond en larme, se lève, me prend dans ses bras et me dit " (mon nom) moi je t'aime". puis il est partie, sans vouloir rester pour me donner l'amour dont j'avais besoin et dont je lui réclamais. je l'ai revu le lendemain. lui parlant normalement, et me dit, "c'est exactement ton problème, tu donnes toujours ton opinion et personne aime ton opinion, tu devrais apprendre à fermer ta gueule". se que j'ai fait, je suis resté muet
donc une personne qui dit m'aimer, n'aime pas m'écouter parler. l'amour de la famille n'est donc pas nécessairement fausse, mais hypocrite, on t'aime pour ton statue de frère, ou de fils, ou de parent. mais non pas pour la personne que tu es.
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par Cloud
Homme de 43 ans non vierge
#41419
Ta réaction dans ta première anecdote est radicale quand même tu aurais préféré qu'elle t'ignore et te laisse dans ta solitude?
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par Giles
Homme de 45 ans non vierge
#41422
Je suis d'accord avec Cloud sur la première anecdote. J'ai peut-être mal saisi le ton qu'a employé la fille (peut-être disait-elle cela de manière moqueuse à ses amis), mais là, comme ça, ça ressemblait plutôt à de la gentillesse. L'envoyer bouler alors qu'elle tentait de t'intégrer ne me paraît pas une politique très judicieuse.

Pour la deuxième anecdote, j'ai du coup été lire ta présentation. Je ne sais pas si c'est parce que tu fréquentes peu de gens, mais tu sembles avoir une vision (certes "tranchée") un peu limitée des relations humaines. Les gens qui t'aiment ne sont pas nécessairement ceux qui t'enverront le moins suer. Ton frère t'aime, donc il te dit franchement ce qu'il pense de ton attitude en espérant que cela t'aide. A toi de contre-argumenter en face. C'est ça, une relation avec des gens.

J'ai eu l'impression à te lire que tu es dans la logique "j'ai des opinions tranchées, et comme personne n'a les mêmes, je ne m'entends avec personne". Les opinions tranchées au point de ne jamais en changer, ça s'appelle des croyances. Une opinion, ça se confronte, ça s'analyse, ça s'interroge. En réfléchissant tout seul, on arrive toujours à de très belles théories, qui se cassent la figure sitôt qu'on a un mec un peu malin en face. Ce n'est pas en étant intéressant qu'on rencontre des gens, c'est en rencontrant des gens qu'on devient intéressant.
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par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#41425
Pour l'anecdote #1 :

Tu te plai(n)s dans ta solitude. Tu veux avoir des amis, mais comme tu ne connais que la solitude : tu fais tout inconsciemment pour retourner dans ta solitude.
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par vanthai
Homme de 39 ans vierge
#41445
Je peux comprendre la réaction de Glaraque car je me suis trouvé dans la même situation une ou deux fois. La solitude est un mal nécessaire qui nous permet de "survivre". C'est à la fois une zone de confort et une zone de souffrance. Aller à la rencontre des gens et intégrer leur groupe veut dire confronter une zone inconnue jusquu-là. Et c'est la peur de cette zone mal maîtrisée qui nous pousse à retourner à la solitude dont nous connaissons trop bien l'amertume.

Par ailleurs, je crois que c'est pareil pour l'amour. On a envie d'aimer et d'être aimé mais en même temps on fuit quand ça arrive car c'est une atmosphère, une émotion qui nous n'est pas familière et nous ne sommes pas "vacinés" suffisamment pour y faire face.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#41450
Veux-tu dire que ce sentiment attendu, espéré (et je ne parle pas juste de "passer le cap", entendons-nous bien, ), tu le fuirais s'il se présentait parce que ce n'est pas familier? Cela te semble angoissant ? Dérangeant ? Tu as peur d'y sacrifier ta liberté, ton indépendance ?

Etes-vous nombreux dans ce cas ?

Et dernière question, peut-être un peu bête : y a t-il un lien direct entre une telle "peur" et l'âge, donc jusqu'à quel point la virginité est tardive ? Ou n'est-ce qu'une question de personnalité ?
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par vanthai
Homme de 39 ans vierge
#41469
Veux-tu dire que ce sentiment attendu, espéré (et je ne parle pas juste de "passer le cap", entendons-nous bien, ), tu le fuirais s'il se présentait parce que ce n'est pas familier? Cela te semble angoissant ? Dérangeant ? Tu as peur d'y sacrifier ta liberté, ton indépendance ?
Oui c'est plus ou moins cette sensation. C'est une contradiction émotionnelle. On a envie d'être aimé mais en même temps on a peur de l'abandon. Ce n'est pas le fait d'être abandonné par quelqu'un mais s'abandonner pour quelqu'un d'où la notion de liberté perdue une fois qu'on s'aime mutuellement.
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#41470
Giles a écrit : J'ai eu l'impression à te lire que tu es dans la logique "j'ai des opinions tranchées, et comme personne n'a les mêmes, je ne m'entends avec personne". Les opinions tranchées au point de ne jamais en changer, ça s'appelle des croyances. Une opinion, ça se confronte, ça s'analyse, ça s'interroge. En réfléchissant tout seul, on arrive toujours à de très belles théories, qui se cassent la figure sitôt qu'on a un mec un peu malin en face. Ce n'est pas en étant intéressant qu'on rencontre des gens, c'est en rencontrant des gens qu'on devient intéressant.
D'accord avec ça.

Avoir ces opinions tranchées semble surtout un pretexte pour ne pas échanger avec autrui. Une sorte de carapace qui coupe net tout dialogue. La cause de ta solitude ne sont pas tes opignons en elles-memes (d'ailleurs qu'est ce que ca veut dire "avoir une opinion tranchée", à part reconnaitre que l'on ne souahite pas confronter ses idées). Elles semblent plutôt être la manifestation des tes difficultées à avoir des relations avec les gens, en te permettant de rester dans ta zone de confort comme le dit Vanthai.

Tes anecdotes sont interressantes je trouve, amenent beaucoup de questions. Notemment la seconde. Pourquoi est il partit apperemment rapidement? Tu dit "confession dans le vide" mais ton frêre a quand même pleuré, ce n'est pas anodin. Etait il mal à l'aise? Qu'est ce que tu attendait de lui?

Je ne suis pas d'accord avec l'amour hypocryte de la famille que tu évoques. Justement le véritable amour "absolue" me semble être désintéressé, avec la capacité de pouvoir persister au dela des agissements, ou opinions.
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par glaraque
Homme de 35 ans non vierge
#41480
victeur tu as raison, il y a des fois que je fais des choses inconsciemment pour repousser les gens. mais pas cette fille, c'était très conscient
1. je ne veux pas de pitié
2. je n'y étais pas pour rencontrer des gens, c'est bien reconnu ici qu'on ne reverra jamais quelqu'un qu'on a vu à la st-jean (tout d'abords les gens ne se rappelleront pas de toi, ils étaient trop saoul). bref personne n'y va pour faire des rencontres

vanthai. je n'ai pas peur d'être avec des gens (en petit groupe). par contre pour l'amour je te donne le point, tu as raison, une zone inconnu que je ne veux pas aborder sans être totalement en confiance avec la personne face à moi

j'ai eu d'autres rencontres avec les gens où j'ai été très polis et même cherché des liens, sans espérance, seulement pour pratiquer ma sociabilité
il y avait un gars qui marchait à contre sens de la foule. je vais le voir. on parle. et me demande de le conduire jusqu'au site des festivités sur mon vélo. j'ai accepté.

plusieurs filles sont venu me voir pour me parler de mon sac qui me donnait une forme de femme enceinte. et j'ai été très polis (quoi que j'ai tous de même réalisé que je ne cherchais pas à continuer la conversation, un gros problème de ma part. je suis incapable de trouver des choses à dire)

puis 3 gars sont venus me parler. j'ai continuer mon chemin avec eux. où je m'étais dit, je ne dois pas répéter les erreurs précédentes. je dois parler, je dois essayer d'attirer leur attention pour ne pas être larguer. j'ai donc marcher avec eux, 1h30.
parler pour moi c'est très dur. répondre, ce ne l'est pas. mais entamer un sujet de conversation, j'en suis quasiment incapable. je leur donnais mes points de vue sur la politique, sur se que je voyais autours. et ils m'ont clairement dit, qu'à la st-jean bien saoul avec des pastilles (i, speed) ils avaient de bonne relations avec tous le monde. mais qu'ils ne serait pas capable d'entretenir une relation avec moi sur du long terme. qu'ils n'aiment pas mes remarques. bref j'ai aimer les moments de franchises que nous avons eux ensemble.

en quelques sortes, oui, j'ai des opinions tranchés, surtout hors du commun, qui fait que je peux entretenir des relations avec des gens..............si je ne m'exprime pas (se que m'ont frère m'a dit). se que je fais dans les premiers jours que je rencontre les gens. mais je ne peux pas avoir des amis s'ils ne veulent pas que je m'exprime. (sur ce forum, je me relis constamment et très souvent j'efface certaine de mes opinions, car je ne veux pas partir du mauvais pied avec vous)

mon frère m'a dit se qu'il avait à me dire parce qu'il m'aime. je vous donne le point, et c'est se que je soutiens. je dis ici que mes frères, ou ma mère, ou mon père, ou mes grands-parents m'aiment, car je suis de leur famille proche. comme pas mal toutes les familles aiment leur famille
mais lorsque je dévoile se qui se dit dans ma tête, lorsque je les invitent à faire quelque chose, ils ne le veulent pas. en gros mon frère m'aime, car je suis son frère. si je n'étais pas son frère il n'aurait pas envie de passer une demi seconde avec moi. vous comprenez se que je veux dire par amour hypocrite. oui c'est de l'amour, mais ce n'est pas aimer une personne pour se qu'il est, c'est seulement pour des liens de sang.

j'échange avec autrui. par semaine, je vais, de différente façon, parler à entre 5 et 10 inconnus. pour essayer de connaitre les gens. mais jamais il y a eu un succès. j'aimerais qu'on arrête de dire que je me renferme sur moi-même. c'est faux. je suis peut-être exécrable en relation, mais je ne me renferme pas

j'accepte d'échanger avec les gens sur différentes opinions. j'aime m'obstiner. et si j'ai à changer d'idée je changerai d'idée. ce forum me l'a prouvé que je ne suis pas fermer. on m'a parlé du phymosis et j'ai décidé que j'irai consulter. mais on a du me le prouver, me donner des points, pas seulement dire, "va voir un docteur". on me l'a prouvé, document à l'appui
par Raist
Homme de 47 ans non vierge
#41484
J'avoue que dans la situation 1, j'aurais réagit comme glaraque.

J'exècre plus que tout la pitié. Je sais pas, j'aurais ressenti l'approche comme "Oh regardez ce pauvre petit animal tout triste et seul dans son coin ..." Franchement, j'aurais vu rouge, aussi.

Quand à la notion d'amour avec les membres de sa famille, je dirais que c'est un certain type d'amour. J'aime mes parents, mon frère et ma soeur, parce qu'ils sont de ma famille. Disons qu'en fait, ce serait : "c'est ma famille, je ne peux les détester". Autrement, ce serait grandement différent je pense.
Veux-tu dire que ce sentiment attendu, espéré (et je ne parle pas juste de "passer le cap", entendons-nous bien, ), tu le fuirais s'il se présentait parce que ce n'est pas familier? Cela te semble angoissant ? Dérangeant ? Tu as peur d'y sacrifier ta liberté, ton indépendance ?
Le sentiment d'amour, j'avoue ne pas bien le cerner quand il s'agit de mon ressenti. De l'affection, j'y arrive, du désir, j'y arrive - mais j'avoue que je déteste ce sentiment car il est primaire. De l'amour, je pense ne l'avoir jamais ressenti.
Si cela venait d'une jeune femme, j'avoue que cela me mettrais en situation de défiance et d'incrédulité. Je ne suis pas séduisant, j'aurais du mal à concevoir une approche franche (elle se moque de moi ?). Peut-être parce que ce serait la première. Donc oui, j'aimerais ne pas être dans une situation ou j'aurais l'impression d'être le dindon de la farce.