Merci beaucoup pour le soutien MathSo ^^
MathSo a écrit : ↑25 avr. 2021, 14:03
Sans indiscrétion, mais par rapport à ta "difformité", ca veux dire que tu vas devoir retourner à l'hôpital pour te faire opérer ?
Oui mais ça ne me dérange pas... l'opération et le séjour seront probablement moins longs que ce que j'ai pu vivre au début de l'année. De plus je préfère ça, plutôt que de rester comme ça toute ma vie - même si je me suis adapté.
Pour l'instant je n'ai toujours pas de nouvelles des médecins
et ça m'embête un peu. Même si on m'a dit que ça ne serait pas prévu avant l'été, le temps que mon corps se remette entièrement de ce que j'ai vécu, avant de repasser sur le bloc. Seulement, l'été approche...
MathSo a écrit : ↑25 avr. 2021, 14:03
Je trouve que tu passes cette épreuve avec beaucoup de courage et de dignité. D'ailleurs, même à ce que tu as dit, on voit que tu continues à voir le verre à moitié plein, et que tu ne t'apitoies pas sur ton sort. C'est déjà une grande force d'esprit je trouve.
C'est gentil :-) je t'avoue qu'il m'est arrivé de ronger mon frein pendant de longues heures, la nuit notamment, chose que je faisais de moins en moins ces dernières années. Mais bon je tiens toujours le coup.
A vrai dire, je rumine moins sur ma maladie que sur ma VT, et ma situation en général. Ces derniers temps, j'ai assisté à plusieurs conférences,
meetups, discussions en ligne sur divers sujets qui m'intéressent. C'est intéressant mais souvent ça a fait baisser ma confiance en soi, en fait : j'ai l'impression que la plupart des gens que je rencontre s'en sont mieux sorti que moi, que ce soit au niveau professionnel, artistique ou personnel, et que parfois, moi je n'avais pas le bagage nécessaire pour me débrouiller. Ça parle : "Ma promotion", "mon doctorat", "ma copine", "mon mari" etc. etc. Je ne sais pas si c'est une illusion, mais à la fin je finis par appréhender ce genre de réunions, l'impression de "rater le train" et que jamais je ne réussirai vraiment à rattraper ce retard
Je me compare à la "petite fille aux allumettes" qui semble regarder les autres se faire des connaissances, évoluer, trouver des opportunités dans leur carrière et dans leur cercle d'amis, tandis que moi j'ai l'impression de rester sur le carreau. Ça ne reflète probablement pas la réalité (il suffit de voir ce forum, ou d'autres, pour se convaincre que beaucoup galèrent) mais je me sens l'unique mouton noir où que j'aille, et cette sensation est désagréable ; parfois je ne vois plus l'intérêt de sortir si c'est juste pour constater à quel point je n'ai pas ma place ici.
Il faut se remettre dans le contexte : comme j'ai dit dans mon topic de présentation, j'ai été considéré comme H.P.I. et lors de mon passage du bac j'étais un des plus jeunes bacheliers de France (j'ai même eu droit à un article dans le journal local) Je pense qu'en fait ça m'a incité ensuite à mettre la barre très haut. Mais après le bac ça a été plus difficile. J'ai quand même pu terminer mes études malgré la difficulté, mais je ne me trouve pas pleinement satisfait dans mon travail : je ne sais pas vraiment ce que j'ai envie de faire. Atteint aujourd'hui d'une maladie chronique, puceau à trente ans qui est retourné vivre chez ses parents, je me demande : où est-ce que j'ai merdé ? Je me compare négativement, même aux autres H.P.I. et je me demande si ça valait le coup de faire toutes ces études
Au niveau sentimental c'est pareil, ma VT ne dérangerait pas tant que ça par elle-même, mais la plupart de mes cousins, cousines et amis sont fiancés ou mariés, tandis que moi je ne connais même pas la sensation d'un baiser ; ça semble si naturel chez les autres, y compris certains geeks et ex "puceaux" que j'ai fréquenté. J'ai l'impression que je suis le dernier des derniers des puceaux ; qu'ai-je de si différent je me demande ? J'ai l'impression qu'il y a tout un pan de la vie et des relations humaines qui me manque, que je n'évolue pas dans le même monde que mon entourage. Il y a des situations où je suis émoustillé comme un ado et ça me renvoie à mon "anormalité", que ce soit par rapport à la société en général ou au milieu social dans lequel je suis.
MathSo a écrit : ↑25 avr. 2021, 14:03
Bien sûr la vie chez les parents est loin d'être facile, mais j'espère qu'ils te soutiennent dans cette période difficile.
C'est vrai; depuis mon hospitalisation j'ai été inondé d'amour de la part de ma famille
et je suis bien content que mes parents subviennent à mes besoins au vu de mon état.
Si je devais trouver un point noir c'est, par la force des choses, de me retrouver à nouveau au milieu des querelles familiales
heureusement je n'y suis pas impliqué mais il m'arrive de jouer les médiateurs. Sans compter les diverses aigreurs des uns et des autres, les théories du complot qui font foison, multipliées par dix depuis la COVID
Enfin voilà qui, pour moi, plombe un peu l'ambiance, voilà ce que je veux dire. Il y a des hauts, et des bas...
SnapBack a écrit : ↑15 mai 2021, 12:10
Curieux, je me suis rasé la moustache sur un coup de tête (que j’ai laissé des années) pour voir à quoi je ressemblerai... C’est moins pire que prévu.
Je n’ai plus des traits de gamin, c’est déjà chouette !
C'est pareil, je me suis rasé aussi après avoir laissé pousser pendant mon hospitalisation. Par contre je pense que j'ai encore des "traits de gamin"... Mais ça ne me dérange pas d'apparaître plus jeune. Cela dit il me semble parfois noter un début de calvitie... mais avec une frange je pense que ça passe. On verra si des rides apparaissent